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Musée des Soieries Bonnet

Une collection exceptionnelle d’un patrimoine industriel riche de plus de 300 000 objets et documents.

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Musée Bonnet


La visite du Musée des Soieries Bonnet, vous ramènera au XIXe siècle, époque à laquelle Lyon, importante place de fabrication de la soie, sera le berceau des Soieries Bonnet.
Sélectionnez dans la liste ci-dessous, la partie qui vous intéresse.

Soieries Bonnet

Claude-Joseph Bonnet, sera l’un des grands fabricants de la soierie lyonnaise.
Né à Jujurieux en 1786, ainé d’une famille aisée de six enfants, quatre frères et deux sœurs. Peu intéressé par les études, il part à Lyon en 1801 pour y effectuer cinq années d’apprentissage auprès d’un tisseur. Son apprentissage se déroule dans les années d’après la Révolution, dans lesquelles La Grande Fabrique se cherche de nouveaux débouchés et une nouvelle infrastructure. Huit ans plutôt, deux-tiers des métiers avaient disparus suite à la Révolution de 1793.
A ce premier apprentissage, il suivra en 1808, une seconde année de formation en tant que commercial chez le marchand fabricant d’étoffes J.-P. Patel.
Formé au métier du tissage et à celui de commercial, il crée sa propre entreprise en 1810 sous le nom de Société Bonnet Cl.-J. Bonnet et Cie. Celle-ci installée dans le quartier des Brotteaux, devenant trop exiguë, elle sera transférée à la rue du Griffon aux Terreaux, au pied de la Croix-Rousse (la Grand’Côte), commune indépendante dans laquelle sont installés depuis le XVIIIe siècle les Canuts.
Avec l’arrivée de la machine de Jacquard, perfectionnée par Albert Dutillieu et Jean-Antoine Breton, qui se positionnait au-dessus du métier à tisser. La transformation des couvents de la Croix-Rousse permit d’installer les premières machines, suivit de la construction de nouveaux bâtiments adaptés à l’installation des métiers. A titre d’exemples voire à Lyon : l’ancienne Soierie Bonnet et son écusson « CJB » voir sur maps, Place du Griffon, ou visiter la Maison des Canuts, 10 rue d’Ivry (https://maisondescanuts.fr).
 Machine Jacquard inventée en 1745, et améliorée par J.-M. Jacquard, pecfectionnée avec les aiguilles de B. Bouchon, les carte perforrées de J.-B. Falcon, le cylindre de J. de Vaucanson. Moulinage, shappe, travelage, teinture, impression, apprêt, moirage, brochage, crépage des tissus de soie, ourdissage, caron Jacquard, cordeline métallique, mécanique d'armure,navette, mécanique warcheuse,, tissage façonné, liage automatique des cartons Jacquard..
Moulinage, shappe, travelage, teinture, impression, apprêt, moirage, brochage, crépage des tissus de soie, ourdissage, caron Jacquard, cordeline métallique, mécanique d'armure,navette, mécanique warcheuse, tissage façonné, liage automatique des cartons Jacquard.

De Lyon à Jujurieux

En quelques années l’entreprise connait un très bel essor, en fabricant des tissus noirs et unis, taffetas, satin et faille (étoffe de soie à gros grain) pour la Fabrique, et évitant l’utilisation de la machine à Jacquard.
Les difficulté à s’approvisionner en matière première de qualité auprès des marchands de soie, il décide de produire lui-même sa soie. Il crée en 1834 son usine à Jujurieux, celle-ci fonctionnant à la force hydraulique, puis avec une machine à vapeur pour ses ateliers de filature et moulinage auquel viendront s’ajouter l’ourdissage et le pliage. Du simple début avec une soixantaine de métiers, l’entreprise verra leur nombre augmenté jusqu’à 900 métiers, les usines de Lyon y compris( Croix-Rousse et rue des Capucins).
C’est en collaboration avec F. Gillet, qui a suivi un apprentissage de tisseur, puis chez un cousin spécialisé en soie teinte noire, que ce dernier mettra au point un nouveau procédé pour obtenir un noir sans égal, le « noir impérial », qui sortira de son usine de teinturerie les « flottes en noir ». Cette collaboration permettra aux Soieries Bonnet de produire des produits d’une extrême qualité qui s'exporteront dans le monde entier: poults de soie noir unis, cachemires de soie noirs unis, satins de toutes nuances, glacées de blanc, et d'obtenir quantité de médailles.
L’entreprise s’étendra avec de nouveaux ateliers, tant à Jujurieux, qu’avec de nouvelles unités à Voiron (Isère), Paesana dans le Piémont d’Italie. La Transmission: Marié en 1813 à Marie Framinet, ils eurent cinq enfants dont aucun n’est intéressé par l’entreprise. Leur fille Gasparine épousa Joseph-Jean Cottin ayant eux-mêmes trois enfants, auront un rôle important dans la transmission de l’entreprise. Dans son testament Claude-Joseph Bonnet léguant la majorité de ses biens à ses petits enfants Antoine-François Richard et Cyrille Cottin, créant à la suite d’un différents avec les cohéritiers à fondée une nouvelle société Les Petits Fils de Cl.-J Bonnet.

La Révolution industrielle

A la suite de la Révolution Française, et la disparition des classes fortunées, en 1793 l’on notera une nouvelle fois le déclin des soieries lyonnaises ne laissant plus que 2500 métiers sur les 18 000 qui constituaient la Grande Fabrique.
La reprise économique et industrielle de la Grande fabrique, ne pouvait que passer par une grande refonte du modèle industriel et économique, consistera à façonner des produits à la portée de tous.
Après les apaisements de la Révolution l’industrie de la soie se relèvera une nouvelle fois.
Lors du passage de Napoléon Ier à Lyon en 1805, sera exposé pour la première fois la machine à Jacquard, révolutionnant l’industrie des tissus. Entre 1804 à 1812, l’on comptera 12 000 métiers, en 1819 leur nombre s’élève à 20 000, puis 27 000 en 1817 pour atteindre le chiffre record de 50 000 en février 1848. C’est durant cette époque, en 1810, que la Soierie Bonnet sera créée à Lyon.
Le métier de Jacquard, inventé en 1745 puis perfectionné par Jacquard de 1801 à 1812, marquera une véritable évolution pour l’industrie du tissage, mais engendrera à Lyon la "Révoltes des Canuts", qui iront jusqu’à détruire les machines par crainte du chômage. Mais il n’y eu pas que les canuts à fomenter la révolte et des affrontements qui se sont rependues dans toute la ville, d’autres corporations s’élevèrent également, jusqu’à des Gardes Nationaux refusant d’en découdre et tirer sur les ouvriers. Lire à ce sujet le livre « C’est nous les Canuts… » de Fernand Rude.

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La Route de la Soie

Il y a plusieurs millénaires que la Chine possédait le secret de fabrique de la soie, le plus vieux fragment ayant été retrouvé datant de 2750 av. J.-C. Un secret qui après bien des échanges commerciaux entre la Chine et l’Occident, qui transitait de Chang’an à Antioche sur les Routes de la Soie, cette précieuse marchandise qui valait son pesant d’or il y a 2 000 ans. Les étapes furent longues avant que n’arrive en France les méthodes de fabrications de la soie. De l’Empire romain d’Orient à Byzance en Grèce où sont établies des fabriques impériales, la Perse qui maitrise les méthodes de fabrication, des techniques de tissage empruntées à l’Egypte, et puis la Syrie, l’Espagne, Catanzaro en Sicile, célèbre pour sa fine fabrication de soies, puis d’autres villes italiennes qui exportaient dans toute l’Europe.

La Grande Fabrique

Ce n’est pas à Lyon que la soie était pour la première fois en France, Au XIIIe siècle l’on faisait à Paris des draps, des velours et des tissus de soie ; à Rouen des tissus de soie. Ces confections, garnies d’or, d’argent et broderies, servaient de ceintures pour les costumes.
Au XVe siècle Louis XI fit venir en 1466 à Lyon, qui possédait quelques métiers, une vingtaine d’ouvriers d’Italie et de Grèce qu’il fera transporter à Tour pour créer la Manufacture de France. D’autres italiens arrivèrent à Lyon, donnant aux draps d’or et de soie à Lyon , un nouvel élan et formant des élèves qui égalèrent leurs maîtres.
Charles VIII renforce ces privilèges et enjoint de marquer les étoffes de soie du sceau de la ville de Lyon.
Sous François Ier, dans une charte de 1537, ces privilèges furent encore plus conséquents pour les étrangers, et notamment les Italiens, désirant venir travailler dans l’industrie lyonnaise.
Lyon sera également l’unique entrepôt de toutes les soies étrangères entrant en France, obligeant les marchands à les faire transiter par Lyon.
Un siècle plus tard, sous Henri II, 12 000 maîtres et ouvriers étaient recensés entrainant une importante restructuration de la ville, pour loger ouvriers et ateliers. Sous le règne de ce roi, Olivier de Serres créra sa ferme moderne en Ardèche où il introduira la culture du mûrier.
Lors de l’Édit de Nantes, La Fabrique lyonnaise perdra les deux tiers de ses ateliers et ouvriers, mais reprendra de plus belle son activité dans les années qui suivirent, allant jusqu’à 18 000 métiers, procurant du travail à 80 000 personnes, produisant 1 500 000 km de soie.
La Fabrique lyonnaise emploiera les meilleurs dessinateurs, pour créer les plus beaux dessins harmonieux, dans les fantaisies changeantes de la mode, faisant par leur art la fortune de Lyon, tel que Jean-François Bony, peintre de fleurs qui a dessiné la robe et le manteau de l’Impératrice Joséphine, Pierre-Toussaint Dechazelle, peint uniquement des fleurs, Antoine Berjon, peintre miniaturiste et formateur à l’École des Beaux-Arts de Lyon pour les métiers Jacquard. Toutes les cours d’Europe recherchaient exclusivement les étoffes manufacturées à Lyon.
Tant qu’une entreprise n’avait pas réussi à acquérir la maitrise du « façonné », qui demande une grande connaissance de la contexture, et un art perfectionné des motifs, elle ne pouvait être considéré comme une entreprise souveraine, celle-ci pouvant être égalée, imitée, ou dépassé.

Légende de la Soie

Selon la tradition chinoise, la légende débute dans la haute Antiquité vers environs 2696 avant J.-C., avec l’Impératrice Leizu, épouse de l’Empereur Jaune « Huàngdi ». Cette légendaire Impératrice était une servante de Xiwangmu, autrement dit la Reine-Mère d’Occident, personnage de la mythologie chinoise antique, fut abandonnée sur terre pour ne pas avoir suivi la discipline céleste. C’est elle qui découvrit la soie et inventa le métier à tisser.
Plusieurs légendes sont accordées à cette découverte.
Un jour en milieu de journée, buvant son thé, un cocon tomba dans sa tasse, la chaleur détendant le fil de soie, elle se rendit compte que le fil était doux et léger.
La seconde légende, nous emmène dans les montagnes de l’Est. L’Empereur Huàngdi rencontra Leizu crachant des fils de soie. Étonné, il lui demanda de lui apprendre à tisser la soie. Leizu accepta à la condition qu’il l’épousa. Elle lui expliqua qu’elle découvrit des fruits dans le jardin de la Reine-Mère, qu’elle décida de manger et se mit à tousser de la soie. La Reine-Mère découvrant que Leizu consommait l’herbe immortelle la chassa sur terre où elle fut recueillie dans la tribu Xiling. Huàngdi rapporta l’histoire à ses parents, et depuis ce jour Leizu enseigna aux jeunes filles comment évider les cocons et faire des écheveaux de soie.
Une autre légende encore, nous dit que Leizu trouva un vers à soie mangeant des feuilles de mûriers, elle le trempa dans son thé chaud et vit qu’un fil s’en détacha. Elle demanda à son époux de lui donner un jardin pour y planter des mûriers et élever des vers à soie. Elle inventa le moulinet à soie et le tissage, généralisant en Chine la production de la soie.
Sources Wikipédia

Le cocon et la soie

La soie est une fibre naturelle d’origine animale produite par certains animaux, dont une que l’on rencontre fréquemment, autant à la ville qu’à la campagne, l’araignée. La soie d’araignée, est réputée pour sa résistance, légèreté et élasticité est utilisée en médecine traditionnelle. Mais celle-ci n’est pas le but de cet article, mais plutôt celle du « vers à soie du mûrier» produit pas le « Bombyx mori » ou celle du « ver à soie tasar ou tussah voir tusah» pour la soie sauvage utilisée en Inde. Il existe encore une demi-douzaine d’insectes produisant également de la soie.
Le cocon, dans lequel vit la chrysalide, pèse environ 5 g. et n’est constitué que d’un seul fil de soie qui peut atteindre 1 km de long et plus fin qu'un cheveu. Il faut 11 kg de cocons pour obtenir 1 kg de soie.
Lors de l’achat d’article de soie, il est souvent question de « mommes ». Ce terme correspond à la jauge japonaise qui détermine le poids de la soie. Il existe plusieurs qualités, et plus le chiffre sera élevé, plus la qualité sera durable et luxueuse.
1 Momme étant égale 4.3056g/m2, il suffit de multiplier 4.3056g/m2 par le nombre de Mommes.
La soie de 10 mommes étant utilisée pour des vêtements légés.
La soie de 12 à 19 mommes est utilisée pour des linges de lit, alors que celle de 22 mommes et au-dessus est d’une excellente qualité, mais rare sur le marché.

Les petites mains

Les métiers à tissé installés dans les familles, dès leur plus jeune âge les enfants étaient formés naturellement à cette profession. Une première statistique du nombre d’ouvriers en 1873 nous apprend que sur 67 698 ouvriers, 5 577 étaient des hommes, 51 136 des femmes et 10 935 des enfants, alors que 4 ans plus tard, celui des hommes descend à 3 782, celui des femmes à 38 782 et les enfants à 16 334. Femmes et enfants représentaient 92 à 93% des emplois. Source: Bulletin des soies et soieries
Un grand nombre d’enfants ont travaillé dès leur plus jeune âge dans les ateliers de soierie, chez Bonnet, à la Grande fabrique et ailleurs.
La loi de l’époque en vigueur stipulait pour qu’un enfant soit admis, devait avoir huit ans au minimum. De huit à douze ans ils ne pouvaient travailler plus de huit heures par jour avec un moment de repos. Cette réglementation sera appliquée jusqu’en 1874, ou l’âge limite légal passera à douze ans.

Atelier d'ouvriers en soiries. MM. Lemyre frères, à Lyon. Source Google Book

La soie artificielle: la rayonne

Couteuse la soie naturelle verra son déclin vers 1855 avec l’invention du chimiste suisse Georges Audemars, d’un fil semi-synthétique de soie artificiel non issu du bombyx mori.
Quelques années plus tard en 1884, le comte Hilaire Chardonnet de France brevètera sa méthode de production du filament de cellulose," la rayonne", connue sous le nom de fibre régénérée, fabriquée à partir de ressources naturelles la cellulose contenue dans la pâte à bois.
L’on peut encore visiter à Vaulx-en-Velin dans le quartier du Carré de soie, l’Usine Tase construite en 1925.

Autres musées

En Rhône-Alpes, plusieurs musées vous proposent des visites en lien avec la soie et les tissus.

  • Rhône - Lyon
    • Le Musée des Tissus et des Arts décoratifs actuellement fermé jusqu’en 2026 pour une grande rénovation.
    • La Maison des Canuts, est un musée privé. Il propose les samedis des visites d’ateliers avec démonstration de tissage.
    • Musée Soierie Vivante dirigé par une association de sauvegarde accueille les visiteurs dans un atelier municipal de passementerie et un atelier de tissage
    • Soierie St-Georges découverte du tissage de la soie et de l’or
    • Usine Tase à Vaulx-en-Velin, tissage de la rayonne.
  • Isère - Vienne
    • Musée de l’industrie textile retrace l’activité du textile depuis le XVIIe siècle
  • Isère - La Bâtie-Mongascon
    • Musée du tisserand dauphinois présente le patrimoine industriel du tissage de la soie en Nord-Isère, voir le site internet.
  • Isère - Bourgoin-Jailleux
    • Musée de Bourgoin-Jallieu, consacré aux Beaux-Arts et l'industrie du textile dans le Nord-Isère.

Sources

Les Métiers Manuels, Tours de Main et Ficelles d'Atelier, par J.P. Houzé, page 269 et suivantes: la Soie.
Les Artistes étrangers à Lyon par Natalis Rondot, page 14.
L'ouvrier en soie, monographie du tisseur lyionnais, par Justin Godart, édition Slatkine.


Musée Soirie Bonnet
Collection départementale des Musées de l’Ain, Fonds des Soieries Bonnet.

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